Une semaine de ski de fond dans le Harz
Par Anne-Laure Le Gallou
Où ? En Allemagne.
Quand ? En février.
Pour qui ? Des skieurs de fond qui aiment se promener
Comment ? Dans la forêt, sur des pistes variées mais jamais techniques
Pourquoi ? Pour l’ambiance, les traditions, la nature et l’accueil
Retrouvez
les photos de ce voyage dans l'album
Quand on vous dit le Harz, à quoi pensez-vous ?
Qui dit Harz, dit tout d’abord « hercynien », comme massif hercynien
arrondi et recreusé de multiples vallons. Mais encore ?
Son sommet, le Brocken, s’il est connu pour ses « spectres », a été
célébré par Goethe, qui, après diverses excursions dès les années 1777,
y a situé des scènes célèbres de Faust.
Vous donnez votre langue au chat ? Au chat des sorcières qui se
réunissent tous les 30 avril au sommet du Brocken ?
Nous y avons organisé un circuit d’une semaine en zigzag, permettant de
parcourir tranquillement entre 20 et 25 km par jour les pistes les plus
connues en visitant les villages au gré des hébergements.
Le massif, orienté nord-ouest / sud-est, est situé au cœur de
l’Allemagne, au sud-est d’Hanovre et à l’est de Göttingen. Plus élevé
au nord-ouest, il reçoit de plein fouet les vents et les précipitations
venus de la mer du Nord, ce qui lui assure un enneigement correct (à
vérifier tout de même) en janvier et février. Malgré son altitude
modeste, le Brocken connaît un microclimat tel que la végétation y est
subalpine et que ses 1142 m en valent bien 2500 à 3000 de nos Alpes.
Seul massif qui émerge des vastes plaines du nord de l’Allemagne, il a
été exploité du Moyen Âge au XIXe siècle pour ses mines (fer et
minerais divers) et l’est toujours pour sa forêt. C’est donc une terre
de légendes, avec ses nains et ses gnomes dans les profondeurs et ses
lutins et ses sorcières dans les forêts et les landes où le brouillard
fait naître toutes les fantasmagories…
Coupé en deux pendant plus de quarante ans par le rideau de fer qui
séparait la RFA et la RDA, et pendant ce temps zone militaire sous
contrôle, le cœur du massif est devenu un parc national et a retrouvé
un dynamisme touristique à taille humaine, privilégiant ski de fond,
randonnée et VTT (comme le Jura, les Vosges ou la Forêt noire).
Curieusement, on y voit encore peu de raquettes, alors que le terrain
s’y prête très bien. Il faut noter que le Harz-Club, club de
randonneurs, a été fondé en 1876, soit quatre ans après le Club Vosgien
(1872), et cent ans après les randonnées fondatrices de Goethe, lequel
fut suivi dans des pérégrinations par de nombreuses personnalités
allemandes, au rang desquelles Heine et Bismarck.
Entre des altitudes variant de 400 m à 1100 m, il offre au fondeur plus
de 600 km de pistes, qui vont de la piste bien balisée et bien damée,
autour des stations-villages, à l’itinéraire nordique que l’on se crée
à la carte et à la boussole, en passant par toutes les variantes
possibles : damage hebdomadaire à plus basse altitude, balisage d’été,
traces inventives des randonneurs locaux… le tout sur de larges routes
forestières, donc avec peu de dénivelés si l’on ne se fourvoie pas dans
les thalwegs aussi raides que découpés qui font tout le charme de ses
forêts.
La carte indique deux sortes de pistes, les Loipe
tracées, damées et balisées, en boucles (Rundkurs)
ou non, et les Skiwanderwege, chemins pour skieurs,
où quelqu’un aura peut-être fait la trace avant vous. Les pistes sont
gratuites et se partagent souvent, très courtoisement, avec les lugeurs
et les promeneurs. Peu de possibilités de skating, sauf indications
spéciales de la carte. Assez parcourues pendant le week-end par les
Allemands des villes voisines, les pistes sont très tranquilles en
semaine, la nature y sera toute à vous. La forêt est en grande partie
une forêt de résineux, exploitée avec modération, et la tendance
actuelle consiste à recréer une forêt mixte à base de hêtres ou à
laisser des zones s’ensauvager. En altitude, landes à bouleaux et à
bruyères occupent les secteurs plus ventés.
Voici notre itinéraire.
Jour 1 : Hasselfelde – Tanne
Journée de ski
de fond « nostalgie » pour commencer. Peu de balisage, damage ancien,
traces variées… Suivre le premier skieur passé n’est pas forcément la
meilleure idée !
La trace part au sud du village, derrière la gare et aboutit au départ
effectif des pistes (point 508, grand portique). De là, rejoindre
Radeweghaus, emprunter la petite route, traverser la route 81. Suivre
le Radeweg et rejoindre Carlshaus, un chalet dans la forêt, puis, juste
au-dessus, la tour de télécommunication du même nom. Une centaine de
marches et le panorama du massif s’offre à vous ! Retour sur le chalet,
pour prendre la direction de Trautenstein (sans forcément faire le tour
par Dreiherrenstein) et rejoindre la Walzenhütte, petit abri de bois.
De là, la piste suit le vallon du Dammbach jusqu’au village de
Trautenstein. Un salon de thé permet, à toute heure, de calmer un petit
creux… Ne pas suivre la carte mais traverser la route 242 à l’aplomb du
parking, monter une petite rue, rechausser et trouver la meilleure
trace sur le plateau. Une piste part plein ouest dans la forêt et
traverse la route 242 au point 536, et continue, toujours tout droit
jusqu’au village de Tanne.
Jour 2 : Tanne – Wieda
Des hauteurs de Tanne (portique de départ des pistes), nous
redescendons sur Sorge où nous traversons la route puis la voie ferrée.
Après une petite montée, nous arrivons au Musée de la frontière : de
l’ancien rideau de fer ; ont été conservés un chenil, des grilles et,
plus loin, un mirador ; si nous comprenons le panneau apposé sur ce
mirador, le monument moderne, l’Anneau du souvenir, qui se trouve à 1
km de là, n’a pas fait l’unanimité. En effet, toutes les installations
ont été démontées et, partout, la
nature reprend
ses droits. La « piste de la frontière », la Grenzloipe, suit le no
mans’ land, grande percée dans la forêt. Quand la piste se rapproche de
la route et qu’il est possible de traverser à l’horizontale dans de
petits bosquets, rejoindre la route, la traverser et viser la petite
route qui mène au Bechlerstein, départ des pistes de l’Ebersberg.
Traces magnifiques, mais avec une précision affichée : le tracé a été
modifié… Bon, bon, bon… Belle piste et belle descente jusqu’au
Nullpunkt, en réalité point 603. Nous rejoignons le portail de départ
de la piste du Kaiserweg le « chemin impérial ». Le balisage laissant
assez vite à désirer, nous nous fions au soleil, qui ne ment pas, pour
filer plein sud sur une ligne de crête. Une trace bien faite
s’effiloche et nous préférons ouvrir la trace sur une route forestière
assez horizontale, juste traversée ici ou là par des traces d’animaux,
qui redescend par le Borntal sur Wieda, terme de la journée. Il nous
faut encore parcourir 2 km à pied dans ce village rue aux maisons
traditionnelles pour rejoindre notre pension. À cette occasion, si,
dans les Alpes, « Hütte » est le mot allemand pour « refuge », le terme
est employé ici soit pour désigner un abri sommaire dans les bois, soit
comme raccourci de « Eisenhütte », la forge. La Pension « Widaer Hütte
» est donc une pension pas un refuge !
Pour cette journée, prévoir quelques vivres car il n’y a pas de
possibilité de restauration sur l’itinéraire.
Jour 3 : Wieda – Braunlage
Très spontanément, notre hôte a la gentillesse de nous éviter 40
minutes de marche à pied et nous dépose au départ de la Kuckuckloipe,
la piste du coucou. Rares sont les randonneurs sac au dos, et encore
plus rares les Français, cela a dû faire la
différence et
notre projet lui a plu. Le réseau des « Sud-Harzerloipen » est
parfaitement damé et balisé. La dameuse a même fait du zèle et tracé
plus de pistes que sur la carte ! Nous nous offrons donc tous les
détours possibles autour de Stoberhai. Dans la forêt, nous optons pour
une descente vers le Waldrastätte, l’auberge forestière de Stoberhai
Bahnhof. Bonne pioche ! Elle est ouverte ! Bahnhof, c’est une gare,
vous avez bien compris : elle a servi au transport de matériaux pour la
desserte des forges locales, puis au tourisme local jusqu’en 1963.
C’est aujourd’hui un charmant restaurant. Après une courte remontée,
l’après-midi se continue sur le Kaiserweg puis la Hasselkopfloipe en
direction de Braunlage. Ce chemin impérial suit un itinéraire médiéval
qui traversait le Harz et qui était contrôlé par l’abbaye cistercienne
de Walkenried.
Bonne conditions de neige dans un jour blanc sans soleil. Braunlage est
une petite station de ski animée, avec une télécabine et de petites
remontées (mais le ski alpin ne vaut vraiment pas, mais vraiment pas le
voyage !). Une petite bruine nous cause un peu de souci pour le
lendemain…
Jour 4 : Braunlage – Schierke
Brouillard et humidité… Nous optons pour la télécabine qui
nous dépose au sommet du Wurmberg, dans une purée de pois de plus en plus épaisse.
Nous ne voyons donc ni le tremplin de saut, ni la tour d’observation…
En descendant la route sur 50 m, nous trouvons à main droite une piste
de liaison qui, par la forêt, rejoint d’excellentes traces et même une
belle piste de skating. Dans le brouillard, d’où tombe le fameux «
Schauer », un mélange de grésil, de neige fondue et de pluie, en
proportions variables selon l’altitude, nous descendons directement sur
Schierke, où nous sommes dès midi. La neige tombe maintenant à gros
flocons, nous passant l’envie de monter au Brocken (le train à vapeur
lui-même a renoncé !) ou d’aller essayer la piste de Renneckenberg
(liaison derrière la gare)… Mais qui ne rêve de poudreuse ? Schierke
est une ancienne station de ski qui accueillit des compétitions dès
1923, avant de devenir une station d’Allemagne de l’est et aujourd’hui
une très coquette petite station verte. Nous espérons néanmoins
secrètement que le projet de télécabine Schierke 2000 (vers le
Wurmberg) ne gagnera pas contre Natura 2000... Les pensions de la belle
époque, avec plafonds de 4 m et volumes à l’avenant, ont été restaurées
depuis peu, c’est le grand confort ! Le village accueille aussi tous
les 30 avril depuis 1990, – le Brocken ayant été libéré de l’occupation
militaire soviétique le 3 décembre 1989 – la plus authentique fête des
sorcières, mais ceci est une autre histoire…
Jour 5 : Schierke – Altenau
Le Schauer sévit
encore… et il faudra faire avec ! Trouvant superbe le vallon de la
Kalte Bode que longe la piste de skating, embrouillés par quelques
lutins, nous oublions de bifurquer et suivons la piste jusqu’à son…
terminus ! Cependant, une trace nous invite à poursuivre. Même si la
neige colle un peu, la piste forestière nous mène en quelques virages à
Dreieckiger Pfahl, frontière historique entre Hanovre, Prusse et
Braunschweig et frontière actuelle entre les trois Länder de
Basse-Saxe, de Saxe-Anhalt et de Thuringe. Pause déjeuner à Oderbrück,
avec un délicieux vin de myrtille. Pour les nuls en géo, l’Oder qui
prend sa source ici n’est pas le grand et célèbre Oder qui, lui, fait
la frontière avec la Pologne, un poil plus à l’est… Nous traversons la
route 242/4 et continuons vers Altenau en contournant la Wolfswarte,
d’où les loups ne hurlent plus depuis longtemps, par des pistes
balisées et damées. Par temps clair, le détour par le sommet doit être
intéressant… Nous voyons même passer la dameuse, mais son travail est
loin d’être génial… Si le vieux village d’Altenau et ses maisons
traditionnelles occupent le fond du vallon, les installations de
loisirs et immeubles neufs sur les hauteurs sont d’une esthétique assez
contestable.
Jour 6 : Altenau - Sankt Andreasberg
Le projet du jour s’appelle l’Ackerloipe. Le ciel est toujours couvert,
petite neige et brouillard tenace… Un bus nous permet de gagner de
l’altitude et de prendre le départ à Stieglitzecke. La piste qui fait
le tour de l’Acker consiste en une belle boucle de 14 km, mais il
faut mieux emprunter pour l’aller le tracé le plus à l’est. Deux
skieurs nous ont précédés et leur trace nous évite de trop hésiter
quand nous sortons de la forêt. Le blizzard a en effet effacé les
doubles rails et le balisage est minimaliste. De plus en plus au milieu
de nulle part, nous découvrons au dernier moment une étrange bâtisse,
un truc qui hésiterait entre un puits de mine et un phare breton… C’est
une tour d’observation, encore une, la Hanskühnenburg. Au premier abord
le bâtiment semble fermé, mais la porte s’ouvre sur une auberge où
mijote déjà la soupe aux pois. L’arrivée d’un 4X4 rompt le sentiment
d’isolement, d’autant plus qu’il faut descendre à pied 500 m d’une
route déneigée, qui aurait fait une si belle descente… Nous traçons de
nouveau sur une piste (re)damée par les skieurs. Un décrochement de
l’Ackerloipe permet de rejoindre Sonnenberg. En maudissant, sur les 2
derniers km, le dameur qui a visiblement oublié de redescendre ses
sabots. Pause un peu tardive mais revigorante à l’auberge, d’où nous
repartons pour 6 km en direction de Sankt Andreasberg. Nous suivons la
piste Sonnenberg – Rehberg jusqu’à la « Maison internationale », puis
une piste de liaison jusqu’à Jordaens Höhe. Nous tombons pile poil sur
le gîte d’étape, très excentré par rapport au village (que nous ne
visitons pas, désolés…) Une longue journée de 25 km s’achève donc à la
Eichsfelder Hütte, gîte très confortable.
Jour 7 : Sankt Andreasberg – Brocken – Torfhaus
C’est décidé, nous monterons au Brocken ! Comment faire l’impasse sur
le Vater Brocken, le Père Brocken, ce haut lieu touristique
et ce mythe
littéraire allemand ? Le bus nous remonte jusqu’à Sonnenberg. Nous
prenons la piste de l’Oderteich, et le soleil fait une timide
apparition, puis remontons sur Oderbrück et Dreieckige Pfahl. En ce
samedi, il y a foule : piétons, lugeurs, skieurs s’accommodent
parfaitement du brouillard, dans la joie et la bonne humeur ! Nous
rejoignons le sentier de Goethe, qui longe en partie la voie du chemin
de fer avant d’emprunter, sur les deux derniers kilomètres, une route
assez large et déblayée. On peut, au choix, monter à ski ou à pied… Le
vent se renforce, la neige se met de la partie. Les arbres sont
recouverts d’un épais manteau de neige, orné de délicates « plumes de
cygne » dues aux caprices du vent. Hauteur de neige au sommet : 2,25 m
! Nous nous engouffrons sans rien y voir dans l’ancienne tour de
télévision (1935) transformée en hôtel-restaurant et montons au 7e
étage, plus pour y trouver le calme que pour profiter du panorama ! Si
Heine garda d’une de ses excursions un souvenir plus que mitigé – avant
de poétiser son expérience, il écrivit en gros ceci : mal aux pieds,
froid de canard, mauvaise bouffe, et rien à voir – , il y a bien 1 500
à 2 000 personnes sur le Brocken, dans le brouillard et la tempête, et
c’est bien ce qui nous étonne le plus ! Les jours de grand beau, le
compteur peut atteindre les 30 000 visiteurs. Après une belle semaine
de ski, nos pieds vont très bien, nos vêtements nous ont bien protégés,
le déjeuner a été copieux et, si le panorama est limité, il reste
beaucoup à voir à qui sait regarder… C’est vraiment avec regret que
nous redescendons sur Torfhaus, d’où nous prenons le bus pour Bad
Harzburg puis le train pour Hanovre et Paris.
Cartographie et renseignements
Der Harz, Wintersportkarte, au 1 :50 0000, carte éditée par Schmitt
Buch Verlag, avec tracé des pistes (théorique, bien sûr) et livret
descriptif. Disponible par courrier (avec un billet de 10 euros dans
une enveloppe, c’est plus facile qu’un virement !) en commandant sur le
site :
https://www.kk-verlag.de/
Sites utiles :
www.harzinfo.de
L’état des principales pistes en un clic :
http://www.schneenews.de/Langlauf/inhalt.asp
Attention : « gespürt » signifie ouvert, tracé et
balisé mais pas forcément damé du matin !
Un grand merci à Raymond Faure, Français installé dans le Harz, dont le
site est une mine de renseignements sur cette région méconnue. Plus de
20 000 photos en ligne, un véritable trésor !
http://www.harz-tourisme.com/index_harz_fr.htm
Accès
L’accès le plus facile est le train de nuit Paris-Hanovre, puis les
trains et bus locaux. Comme nous souhaitions visiter Quedlinburg, ville
médiévale (non bombardée et superbement restaurée) classée au
patrimoine mondial par l’Unesco, avec ses 1 200 maisons à pans de bois
et sa collégiale romane, nous avons rejoint le départ de notre circuit
par le bus. Il est aussi possible d’emprunter un petit train à vapeur à
voie étroite depuis Wernigerode ou Nordhausen (dès l’été 2006, aussi
depuis Quedlinburg).
Si vous venez en voiture, les différents villages ne sont jamais
éloignés les uns des autres, et il est possible de rejoindre chaque
jour une piste différente depuis un hébergement central. Dans ce cas,
privilégiez Braunlage, Schierke ou Sankt Andreasberg. C’est plus
difficile à réaliser en autocar, car si le
réseau semble
dense, les horaires sont en fait peu pratiques.
Pour vous aider :
Le site de la Deutsche Bahn, en français :
https://reiseauskunft.bahn.de/bin/query.exe/fn
Le site du train à vapeur du Harz :
www.hsb-wr.de
Hébergements, repas
Pour le meilleur rapport qualité-prix, privilégiez les « Pensionnen »,
qui offrent de vastes chambres et un petit déjeuner imposant (à partir
de 35 euros la nuit pour deux personnes). Le thermos de thé pour la
journée nous a toujours été offert. Il y a aussi de spacieuses auberges
de jeunesse, des chambres chez l’habitant (Zimmer, plus difficiles à
négocier pour une seule nuit…) et des hôtels (toujours de luxe et donc
chers).
Chaque village et presque chaque hébergement ayant son site internet,
il est très facile de faire son choix et de réserver par mail.
La cuisine locale privilégie le gibier et le cochon sous toutes ses
formes, mais aussi la truite (plats complets autour de 10 euros).
Bières locales légères et digestes, petite gnôle sympathique (Schierker
Feuerstein). Sans oublier les pâtisseries dans des salons de thé
chaleureux… Difficile de dépenser autant de calories dans la journée !
Pour les horaires :
Petit déjeuner entre 8 h et 8 h 30.
Dans la journée, cuisine à toute heure.
Salons de thé et pâtisserie : plutôt entre 15 h et 17 h mais rien
n’interdit d y passer dans la journée.
Dîner : dès 18 h 30, rarement après 20 heures. Moins le village est
touristique, plus on dîne tôt. Si vous choisissez une demi-pension avec
dîner ou Abendbrot (copieux buffet de tartines assez semblable au petit
déj), l’heure, c’est l’heure !
Matériel
Des skis de fond classiques, avec écailles et éventuellement des carres
métalliques font très bien l’affaire. Vous ne trouverez pas de salle de
fartage ! Sac à dos léger, avec couverture de survie, sifflet et lampe
de poche, par précaution. Vêtements chauds habituels.
Les bonnes manières…
L’Allemagne est notre voisine, mais quelques détails font toute la
différence !
Dans le noyau central du parc (autour du Brocken, balisage idoine), ne
pas sortir des pistes et sentiers balisés, même en cas de « besoin ».
Utiliser les chalets d’aisance indiqués sur la carte !
Ne pas se fâcher contre les piétons, les lugeurs et leurs chiens qui
marchent sur les
pistes, et ne
pas se moquer des skieurs qui déchaussent à la moindre pente, c’est
comme ça… Mais ne pas hésiter à demander son chemin, votre sac à dos
vous donnant de suite l’air d’un aventurier !
Évitez d’évoquer les sujets qui fâchent, dont l’histoire contemporaine,
de 1914 à 1989 : en Allemagne, discrétion rime avec savoir-vivre. Ne
pas insister sur les éventuelles différences que vous remarqueriez
entre les deux anciennes Allemagne, Est et Ouest : c’est très subjectif
et, sauf à être un germaniste raffiné, vous risqueriez de peiner les «
ostalgiques »…
Toute démarche écologique est bienvenue : économies d’énergie,
transports en commun, tri très sélectif des déchets…