10 juin, Entendez vous dans nos campagnes
Eté pourri!
''Ciel du 10 juin boudeur, foin mal sec et sans saveur'' nous menaçait le dicton
paysan. Et bien non, il faisait bien beau en ce jour de la Saint Landry, l'air
chaud de l'Equateur s'étant temporairement frayé un passage. C'est le dos tourné
à la forteresse (que nous ne verrons pas) que l'on se dirige vers l'ancienne
forêt royale de Dourdan. Une traversée pendant quelques 45 minutes les feuillus
de la forêt de l'Ouÿe, qui doit son nom à la présence à cet endroit de l'abbaye
que nous atteignons d'un bon pas. Cette abbaye fut fondée par Louis VII le Jeune
pour remercier Dieu de lui avoir permis d'ouïr les appels de ses compagnons
perdus en forêt...
Le temps d'une pause de grignotage et nous voilà descendant
le chemin de la Messe, nous dirigeant vers les Granges le Roi, prochaine étape
de la journée. Mais à la sortie du village nous voilà réduits d'un tiers,
certains s'étant égarés à la recherche de l'église, se sont laisser distancer
sans réagir. Et voilà un ange gardien technologique qui tout comme Louis le
Jeune nous sauve aujourd'hui du mauvais pas : la voix de nos compagnons au
téléphone portable!
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C'est ainsi que fort rapidement réunis, nous profitons d'un
peu d'ombre au 11 ème kilomètre (merci Garmin) avant de se délecter de quelques
merises fort à propos dans les parages.
On opte alors pour la poursuite du chemin le plus ombragé. Il fait chaud!
On traversera un bois, des champs bien verts, un autre bois et on débouche à la Forêt le Roi (Essonne) et le fumet de ses barbecues alléchants qui finissent de nous aiguiser l'appétit.
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Déjeuner convivial, comme il se doit avec le CAF, sans toucher aux cerises...
''Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au c?ur.
Quand nous en serons au temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur''.
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S'en suit un parcours digestif plus aventureux, en tout-terrain dans un bois touffu et rebel, avec en sortie une vallée cultivée mais déserte d'habitations et d'autre présence humaine que la notre. De nouvelles cerises au Rottoir, dont les branches dépassent bien sur la route (...) et c'est une nouvelle traversée de plaine pour gagner Boissy le Sec.
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Au détour d'un virage, et d'un renard roux éberlué que nous surgissions sans
prévenir, le chemin se perd par endroit dans les cultures. Mais on ne perd pas
nos randonneuses totalement de vue!
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Enfin, les 27 mètres du donjon de l'ancien château Royal à Étampes, le godet
rafraîchissant et le quai de la gare, une poule, et le train direct pour Paris!
Avec le souvenir d'avoir presque eu trop chaud.