Allégement de l'équipement de la voie d'accès au

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JFM
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Allégement de l'équipement de la voie d'accès au

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pour un allègement de l'équipement de la voie du Goûter

Suite aux avis contradictoires sur l'aménagement le plus adéquat de la voie d'accès au refuge du Goûter, les guides de montagne du SNGM et de l'UIAGM apportent leur soutien à des points d'assurage "solides et judicieusement placés" plutôt qu'au renforcement des équipements actuels d'aide à la progression.
Depuis quelques années déjà, le maire de Saint-Gervais fait grand bruit de la sur-fréquentation problématique du Mont Blanc. A l'automne dernier, suite aux nouvelles polémiques de l'été, le préfet de la Haute-Savoie Pierre Lambert missionnait Pascal Chapelland, président de la Compagnie des guides de Saint-Gervais et son conseiller montagne, et François Marsigny, responsable du département alpinisme à l’ENSA, pour réfléchir à un moyen de faire baisser le nombre d'accidents sur la voie normale.

Ces derniers avaient quelques mois plus tard proposé d'alléger l'équipement existant sur l'arête du Goûter pour redonner à l'itinéraire son caractère haute-montagne. Une solution contraire à la vision du préfet, qui estime que les câbles sont un moyen efficace de protéger la voie, étant donné que les portions où ces équipements de progression sont installés ne sont pas à l'origine des accidents.
Un itinéraire qui nécessite une expérience de la haute-montagne
A leur tour, le Syndicat national des guides de montagne (SNGM) et l’Union Internationale des Associations de Guides de Montagne (UIAGM) font entendre leur voix, privilégiant "des équipements de protection aux équipements actuels d’aide à la progression (marches ou échelons pour les pieds, câbles ou rampes pour les mains…)". Pour les représentants des guides, "il devient très difficile de maintenir en état cet équipement, qui suite aux changements climatiques est de plus en plus soumis aux chutes de pierres et parfois aux risques d’éboulements. Dans ces conditions l’entretien des câbles nécessite un contrôle suivi, très compliqué à mettre en œuvre dans ce secteur."
Christian Jacquier (président du SNGM) et Christian Trommsdorff (président de l'UIAGM) rejoignent ainsi l'option privilégiée par les deux rapporteurs missionnés par le préfet, à savoir des points d'assurage "solides et judicieusement placés", qui devraient "encourager la plupart des candidats au Mont-Blanc à s’équiper afin de pouvoir s’assurer", et "dissuader ceux d’entre eux qui se lancent avec un matériel insuffisant ou inadapté, comptant sur l’aménagement en place propre à conforter les alpinistes inexpérimentés dans une fallacieuse sensation de sécurité".
Des raisons philosophiques et environnementales
Les deux syndicats se défendent d'avoir une vision élitiste, rappelant qu'il s'agit, au-delà du refuge du Goûter, bel et bien de haute-montagne. Pour eux, le Mont Blanc, avec ses 4810 mètres d'altitude et son arête des Bosses notamment, est "une grande montagne" : "son ascension demeure un acte engagé, qui mène l’alpiniste à haute altitude, un monde qui n’est fait pour l’homme que lors d’incursions bien menées et limitées dans le temps".
L'alpinisme bientôt au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO ?
A l'heure où deux dossiers ont été déposés auprès de l'UNESCO concernant le Mont Blanc au patrimoine naturel d'une part et l'alpinisme au patrimoine immatériel d'autre part, les présidents du SNGM et de l'UIAGM appellent de leur vœux à remettre la voie du Goûter "dans la ligne de l'alpinisme traditionnel et ce dès le départ du refuge de Tête Rousse, à 3100 mètres", à "privilégier l’autonomie sur l’aménagement, tout en préservant au maximum l’intégrité du milieu montagnard", et invitent ainsi les aspirants au sommet à se former afin de savoir utilisés les points fixes suggérés.
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