Les Loups Hybrides

JFM
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Les Loups Hybrides

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Le problème que posent les loups hybrides ! Ce questionnement de José Bovet interpelle les écologistes.
Lire cet article du journal "Le Monde".

Non, les loups hybrides ne sont pas nombreux en France

José Bové n’a qu’à bien se tenir. Le député européen EELV, qui dénonce avec force et constance la menace que font peser, selon lui, les loups sur le pastoralisme, s’était répandu, fin août, au sujet des hybrides. Comprendre des loups qui se sont reproduits avec des chiens.
Il n’y a pas de transparence sur les données génétiques des loups qui attaquent les troupeaux. Officiellement, on nous parle d’un seul loup sur le Larzac. Or par les prélèvements effectués par les éleveurs eux-mêmes, on arrive déjà à cinq loups sur un territoire qui n’excède pas 40 km sur 20 km, affirmait M. Bové dans un entretien accordé à Sud-Ouest le 24 août. Et certains loups sont des hybrides, ajoutait-il.
Quel rapport, vous demandez-vous, entre ces fameux hybrides et les dégâts occasionnés sur les troupeaux ? Les chiens-loups sont-ils encore plus voraces que le super prédateur ? Là n’est pas la question. Si José Bové insiste sur cet élément, c’est que, croit-il, la convention de Berne – un texte européen signé en 1979 afin d’assurer la conservation de la flore et de la faune sauvages – protège les loups et non pas les hybrides. Montrer que les premiers sont en réalité les seconds permettrait de mettre à mal le statut de protection dont jouit l’animal, et ainsi de tuer plus de loups que ne le permet le plafond légal en France, fixé à 40 spécimens par an.
C’était sans compter les résultats d’une analyse de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) visant à estimer le taux d’hybridation, qui viennent d’être publiés mercredi 13 septembre. Cet établissement public, chargé du suivi de la population lupine, a confié 228 échantillons de fèces, d’urine ou de poils au laboratoire Antagene, basé près de Lyon et spécialisé dans les analyses génétiques sur la faune sauvage.
93 % de loups
Les 155 échantillons exploitables, collectés entre 2010 et 2017 et représentatifs de l’ensemble du territoire national, correspondaient à 143 animaux différents, dont 13 ont été identifiés comme des chiens. Parmi les 130 individus restants, les analyses du laboratoire prouvent que 120 sont des loups, tous de lignée génétique italienne, 2 ont des signatures génétiques qui correspondraient à des hybrides de 1ère génération et 8 autres correspondraient à une hybridation plus ancienne, sans doute de 2e ou 3e génération.
En clair, 92,5 % des individus analysés sont des loups, tandis que le phénomène d’hybridation récente concerne 1,5 % des animaux et celui d’hybridation plus ancienne 6 %. Ces hybrides sont issus du croisement de chiens avec des louves qui ont très probablement quitté leur meute.
Cela montre que l’hybridation est peu répandue en France, comme dans le reste de l’Europe, où les études font état de 2 à 10 %, à l’exception de quelques régions en Italie, commente Eric Marboutin, chef de projet loup et lynx à l’ONCFS.
Deux sous-espèces très proches
L’analyse n’était pourtant pas aisée tant le loup (Canis lupus) et le chien (Canis lupus familiaris), deux sous-espèces issues de la même lignée, sont proches sur le plan génétique : ils ont plus de 99 % de leur ADN en commun. Il n’est pas possible dans ce cas de disposer de marqueurs génétiques totalement différenciés entre eux, et qui permettraient d’estimer une proportion de génome de chien chez un loup.
Il fallait donc s’appuyer sur des éléments plus ténus, des petits changements survenus à certains endroits de l’ADN, explique Eric Marboutin. Le laboratoire a alors mis au point un panel de 22 marqueurs génétiques, dont l’utilisation combinée permet non seulement d’établir des empreintes génétiques individuelles fiables, c’est-à-dire distinguer les différents animaux en présence, mais aussi d’estimer la probabilité qu’un individu soit issu d’une hybridation. Comment ? En comparant les résultats à une population témoin de loups et de chiens, grâce à des algorithmes. Le taux de fiabilité est extrêmement élevé, assure-t-il. Restera à analyser, dans un second temps, d’où venaient les chiens, leur localisation et les liens de parentalité établis.
C’est maintenant au gouvernement de voir quelle suite donner à ces résultats. La convention de Berne a édicté, en novembre 2014, une recommandation incitant les Etats à surveiller la présence éventuelle d’hybrides entre ces deux sous-espèces. Elle recommande de donner aux hybrides le même statut de protection que le loup, afin de réguler également la population des premiers. Ce que fait l’Italie, dans le nord des Appenins, où le phénomène d’hybridation est élevé : des animaux au comportement de loups mais au pelage de chiens sont capturés. Si les tests génétiques confirment une hybridation, ils sont stérilisés et maintenus dans des enclos.
Audrey Garric

Mais que pensez des hybrides Truie - Sanglier? Ces hybrides appelés cochonglier ou sanglochon ont 2 portées annuelles de 6-8.
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