Oui, je réitère, une année chaude et sèche, mais à partir de la mi juillet. La nappe phréatique de Champigny qui alimente en eau une grande partie de l'est parisien est particulièrement basse cette année, les pluies sans fin de ce printemps n'ont pas suffit à en remonter le niveau et n'oublions pas que ce sont les pluies hivernales qui alimentent les nappes. A Doue, l'exploration des huiles de schistes devrait commencer cet automne, et Doue est situé sur... La nappe de Champigny...
Le département de Seine-et-Marne souffre d'un manque chronique d'eau et les arrosages destinés à l'agriculture y sont très règlementés.
L'expérience américaine montre les risques de ces technologies non maitrisées, voir l'article du parisien "
Gaz de schiste : la Seine-et-Marne s'intéresse à l'exemple américain"
http://www.leparisien.fr/jouarre-77640/ ... 164192.php qui montre à quel point les élus locaux sont inquiets.
Par ailleurs, selon le rapport européen, je vous précise qu' "En matière d’occupation des sols, la fracturation hydraulique est gourmande en terres. Chaque zone de forage (soit environ une dizaine de puits par zone) s’étend sur 3,6 hectare: deux fois plus que pour un forage conventionnel. Un minimum de 50 puits est nécessaire pour atteindre le même niveau de production qu’un puits en mer du Nord. Des terrains supplémentaires sont nécessaires en cas de re-forage. Last but not least: un puits peut connaître jusqu’à quatre fracturations sur une durée de vie totale du puits estimée à 40 ans."
Alors, au nom de la sacro sainte consommation immodérée d'une énergie de plus en plus rare devons nous accepter :

De voir nos espaces de randonnée en Île de France et ailleurs se réduire comme peau de chagrin ?

Accepter des risques non négligeables de pollution et de gaspillage d'une eau qui elle aussi va se raréfier ?

Accepter de voir la surface agricole diminuer au risque de devoir importer des céréales ? (l'énergie n'étant pas chère, les rendements agricoles étant en baisse partout dans le monde, réchauffement climatique oblige ... No problem)
Quand aux promesses de Hollande lors des journées de l'environnement (15 et 16 septembre 2012), elles ne concernent que 7 permis
http://www.environnement77.fr/
Il n'y a pas de solution idéale, les énergies renouvelables ont montré leurs limites. Il est nécessaire d'accompagner un changement dans nos modes de consommation et d'investir dans les économies d'énergie (nos immeubles sont de vraies passoires)
Quand à l'indépendance énergétique du pays oui elle a toujours été une nécessité absolue, seulement l'agriculture aussi et tôt ou tard, il nous faudra vraiment choisir entre manger, boire ou conduire... (Ne pas oublier les agro carburants qui viennent en concurrence !)
Accepter ou refuser les études... le problème c'est que les études sont grosses consommatrices d'eau, d'énergie et de produits chimiques. Elles sont tout aussi risquées que l'exploitation, bien que plus limitées.
Le choix du risque revient à chacun d'entre nous, mais les risques liés à la fracturation hydrauliques me rappelle ceux du nucléaire, tant qu'il n'y a pas d'accident... Tout va bien. Seulement quand ils se produisent on s'aperçoit que les ingénieurs sont incapable d'y faire face... Parfois, il vaut peut-être mieux prévenir que guérir !