Blog du CAF IdF

C’est ainsi que le samedi 27 mars à 10h55, nous nous retrouvons à douze devant la gare de Clamecy :


Cette ancienne ville fortifiée, située sur un éperon rocheux au confluent de l’Yonne et du Beuvron, nous offre ses ruelles étroites et pentues :



Des maisons à colombages, comme de gros bateaux branlants posés sur leur quille de pierre :


Une maison à encorbellement de bois :


De curieuses enseignes :



Une maison renaissance (voyez les meneaux) et sa galerie de bois :


Les poutres sont parfois décorées de têtes sculptées :


Une maison en pierre toute de guingois, sur laquelle les ans et les transformations diverses ont laissé leur souvenir :


Mais la Collégiale St Martin se profile au loin avec son impressionnante tour de style gothique flamboyant :


Les arcs-boutants ouvragés, les lignes qui s’élancent vers le ciel, miracle de quelques coups de compas :


Tout le fouillis du gothique flamboyant voisinant avec la conque renaissance :


L’escalier de la « Vieille Rome » mène au parc où (au soulagement de tous), nous pouvons enfin pique-niquer :



Après manger, on se dirige vers le canal du Nivernais qui longe l’Yonne et permet la navigation :


Une écluse :



La philosophie pleine de bon sens que Romain Rolland, écrivain clamecycois, met dans la bouche de son personnage Colas Breugnon :


La petite église de Bethléem fut construite en 1927, à l’endroit où les évêques de Bethléem résidèrent jusqu’à la Révolution. Voici sa curieuse histoire :
Guillaume IV, comte de Nevers, part en Croisade en Palestine où il meurt de la peste. Il avait légué par testament à l’évêque de Bethléem un hôpital à Clamecy, créé par sa famille pour y accueillir des Croisés.
Cet évêque prendrait possession de l’hôpital avec tous ses revenus dans le cas où le nouvel évêché de Terre Sainte  ne subsisterait pas. C’est vers 1223 que l’évêque de Bethléem est contraint d’abandonner la Palestine et vient se retirer en cet hôpital qui se transforme alors en « évêché de Bethléem » et le restera jusqu’au Concordat de 1801 :


Mais un cafiste bien né ne se nourrit pas seulement de culture ; les sentiers, les animaux et toute la nature l'appellent irrésistiblement :




Quelques petites larves sans doute ?


Autrefois, le bois coupé dans le Morvan était descendu, à l’automne, par les petits cours d’eau jusqu’à l’Yonne en amont de Clamecy ; des étangs, des barrages et des lâchers d’eau facilitaient le transit. Puis, au printemps, c’était le « grand flot » : une vraie mer de bûches arrivait à Clamecy ; là, on préparait des radeaux de 75m de long. Arrivait l’été, les trains de bois descendaient jusqu’à Paris, terminus quai de Bercy, pour être vendus comme bois de chauffage. Un voyage de 10 à 15 jours, avec les flotteurs constamment dessus ! Encore mieux que du rafting !



Ah, « the » canal ! On ne s’ennuie jamais le long d’un canal. Car c’est un paysage toujours verdoyant, ondulant et lumineux, avec ses échelles d’écluses, ses lacs, ses ponts. Les reflets dans l’eau sont changeants comme les heures de la journée et comme le ciel de Bourgogne :


Les cafistes logent parfois dans des châteaux (ici, à Surgy) …


… sous croisée d’ogives :


Mais les nuitées sont moins luxueuses :


Le lendemain, le temps est pluvieux. Nous envisageons d'aller jusqu'à Vézelay :


Vézelay est tellement connu, on en entend tellement parler qu'il semble forcément un peu ridicule d'en parler encore. Mais l’idée d’y arriver à pied, de gravir la colline, d’enfiler la longue rue piétonne et de découvrir la basilique tout en haut constitue un but prestigieux qui nous motive pour marcher d’un bon pas. Nous avalons les 24km qui séparent Surgy de Vézelay à 5km/h chrono !
           

Puisse le pied nerveux du Christ de Vézelay devenir le symbole de nos futures randonnées ... pédestres bien sûr, mais ô combien inspirées !